Objectifs de la loi : renforcer la protection des locataires et lutter contre les exclusions
Différentes mesures mises en place
La loi n° 2009-323 du 25 mars 2009 garantit le droit au logement pour tous. Elle impose une étude de superficie habitable pour les locations non meublées principales. Cela sauf pour les locations meublées ou touristiques.
Il faut distinguer le diagnostic Boutin, requis pour les locations, de Carrez, nécessaire pour les ventes. Les propriétaires bailleurs doivent faire réaliser ces études par des professionnels pour éviter des erreurs.
ConnaĂźtre la surface habitable du logement
« La surface habitable d’un logement est la surface de plancher construite, aprĂšs dĂ©duction des surfaces occupĂ©es par les murs, cloisons, marches et cages d’escaliers, gaines, embrasures de portes et de fenĂȘtres ; le volume habitable correspond au total des surfaces habitables ainsi dĂ©finies multipliĂ©es par les hauteurs sous plafond. »
Article R111-2 (abrogĂ©) du Code de la Construction et de lâHabitation
Le diagnostic Boutin est recommandĂ© pour mesurer la surface habitable lors de la location dâun bien. Cela assure ainsi la transparence pour les locataires. Obligatoire pour les locations vides ou meublĂ©es, il exclut les espaces non habitables et prend en compte les hauteurs sous plafond.
1. DĂ©finition et calcul de la surface habitable selon la loi Boutin đ
đĄ ConnaĂźtre la surface habitable
Principes généraux du mesurage de la surface habitable
Selon la loi Boutin, la surface habitable comprend toutes les piĂšces intĂ©rieures utilisables. Incluant les buanderies, les dĂ©barras, les celliers et les sĂ©choirs intĂ©rieurs, ainsi que l’espace sous les escaliers si la hauteur est rĂ©glementaire. Ce calcul est indispensable pour la location de rĂ©sidences principales non meublĂ©es, oĂč il est essentiel d’Ă©valuer la valeur du bien.
MĂ©thodologie et exclusions selon le Code de la Construction et de l’Habitat
D’aprĂšs l’article R. 111-2 du Code de la construction et de l’habitat, la zone de plancher calculĂ©e doit ĂȘtre ajustĂ©e en dĂ©duisant les :
- murs,
- cloisons,
- marches et cages d’escaliers,
- gaines,
- ainsi que les fenĂȘtres et portes.
Les éléments non comptabilisés comprennent également :
- les caves,
- les greniers non aménagés,
- les réserves,
- les remises,
- les terrasses,
- les loggias,
- les balcons,
- les séchoirs extérieurs,
- et les vérandas.
Exigence de la surface minimale pour la location
Un logement dĂ©cent et louable doit avoir une piĂšce principale d’au moins 9 mÂČ avec une hauteur sous plafond d’au moins 2,20 m. Ce qui correspond Ă un volume habitable de 20 mÂł. Un espace de moins de 9 mÂČ est jugĂ© indĂ©cent. Une rĂšgle qui rappelle celle de la loi Carrez pour les piĂšces dont la hauteur est infĂ©rieure Ă 1,80 mĂštre.
đ€ Comment calculer la surface habitable pour la location
Espaces intérieurs et mesurage
La surface habitable inclut les piĂšces intĂ©rieures, mais pas celles accessibles de l’extĂ©rieur. Un diagnostiqueur immobilier mesure ces espaces selon les normes pour en totaliser la surface.
Les propriĂ©taires doivent mesurer les zones avec prĂ©cision. Une erreur de plus de 5% peut entraĂźner des sanctions. Cela est stipulĂ© dans l’article 3-1 du 6 juillet 1989. Les locataires peuvent demander une rĂ©duction du loyer si la zone diffĂšre, ce qui affecte Ă©galement des dispositifs fiscaux comme la loi Pinel.
Différences entre loi Carrez et loi Boutin
Les calculs des espaces sont différents selon la loi Boutin ou la loi Carrez. Elle peut inclure des surfaces non habitables, mais une superficie privative. Telles que vérandas, combles non aménagés, certains sous-sols, greniers, réserves ou loggias.
CritĂšre | Diagnostic Loi Boutin | Loi Carrez |
Situation applicable | Location de biens non meublés | Vente de biens immobiliers |
ĂlĂ©ments inclus | Surfaces sans murs, fenĂȘtres, ni portes | Surfaces incluant certains Ă©lĂ©ments privatifs (vĂ©randa, greniers non amĂ©nagĂ©s, etc.) |
Conséquences des erreurs | Réduction de loyer si erreur > 5% | Correction du métrage sans impact direct sur le loyer |
2. Cas pratiques de mesure de la surface habitable đ
đ Quelle est la surface habitable dâune maison ?
La surface habitable est calculĂ©e en cumulant les superficies de toutes les piĂšces oĂč la hauteur sous plafond atteint au moins 1,80 mĂštre. Ă ce total, sont soustraites les espaces pris par les structures internes. Incluant les murs, les cloisons, les escaliers, ainsi que les embrasures de portes et de fenĂȘtres. Cette mĂ©thode assure une estimation prĂ©cise de l’espace rĂ©ellement disponible pour les occupants du logement.
đą Cas des immeubles collectifs
Depuis le 24 mars 2014, la loi ALUR rend obligatoire le diagnostic loi Boutin pour la vente d’un appartement dans un immeuble collectif. Sa durĂ©e de validitĂ© est illimitĂ©e si le propriĂ©taire ne rĂ©alise pas de travaux ayant un impact sur la superficie habitable. Que ce soit avant ou aprĂšs la signature du bail.
Lors de la signature du contrat de location, le locataire reçoit un rapport comprenant le mesurage de la surface habitable. Ce rapport fait partie du dossier de diagnostics techniques (DDT).
đ°Le prix du diagnostic
Le coĂ»t du mesurage loi Boutin, qui mesure la surface habitable, varie selon plusieurs facteurs. Les frais peuvent inclure les dĂ©placements du technicien et varient en fonction de la taille du bien. La mĂ©thode Boutin exclut les murs, cloisons, portes et fenĂȘtres, contrairement Ă la loi Carrez.
Les tarifs une Ă©tude de la surface habitable en France en 2024 dĂ©pendent du type d’Ă©tude nĂ©cessaire. Pour un appartement de 4 ou 5 piĂšces, le prix est gĂ©nĂ©ralement entre 110 et 120âŹ. Il est important de considĂ©rer que ces coĂ»ts peuvent changer selon la localisation, la complexitĂ© de la mesure et le professionnel choisi.
3. ConsĂ©quences d’un diagnostic erronĂ© â ïž
đ» Demander une rĂ©duction de loyer
Depuis lâentrĂ©e en vigueur de la loi ALUR en mars 2014, les locataires ont le droit de demander une rĂ©duction de loyer. Cela si la superficie rĂ©elle dâun bien est infĂ©rieure de plus de 5 % Ă celle indiquĂ©e dans le contrat de location.
Quelques semaines plus tard, sa locataire Jacqueline fait vĂ©rifier la mesure et dĂ©couvre une erreur. La superficie rĂ©elle est de 64 mÂČ, une diffĂ©rence significative qui lui permet de demander une rĂ©duction de loyer.
Mon conseil d’experte en diagnostic immobilier :
Pour Ă©viter les erreurs dans le calcul de la surface habitable, il est essentiel de choisir un diagnostiqueur fiable et certifiĂ©. Une erreur peut entraĂźner des consĂ©quences financiĂšres et affecter la relation avec le locataire. Assurez-vous de la compĂ©tence de votre professionnel pour garantir l’exactitude des diagnostics.
đ§âđ§ RĂ©alisez votre diagnostic par un professionnel
Par exemple, si vous annoncez un bien de 200 mÂČ Ă 2 000 ⏠de loyer hors charges. Mais que la superficie officielle est en rĂ©alitĂ© de 180 mÂČ, le locataire peut exiger une rĂ©duction de loyer de 20 %. Soit 1800 ⏠au lieu de 2000 âŹ.
Assurez-vous donc de le faire rĂ©aliser par une entreprise sĂ©rieuse et compĂ©tente. Cela vous permettra d’Ă©viter une rĂ©duction durable de vos revenus locatifs provenant de cette propriĂ©tĂ©.
- RĂ©glementation stricte : L’Ă©tude prĂ©cise de la surface habitable est essentielle pour toute location non meublĂ©e. Garantissant la conformitĂ© et la protection des locataires.
- ResponsabilitĂ© du bailleur : Les erreurs engagent la responsabilitĂ© du bailleur et nĂ©cessitent l’expertise d’un professionnel.
- Conséquences financiÚres : Une inexactitude supérieure à 5 % dans la mesure peut entraßner une réduction du loyer, affectant les revenus locatifs.